Le dispositif de labellisation est une méthode d’évaluation intermédiaire entre l’approche normative de type certification ISO et l’approche expert pratiquée par des organismes d’habilitation/ accréditation des diplômes de l’enseignement supérieur. Cet entre-deux s’est imposé aux concepteurs du dispositif car une approche strictement « normative » aurait entravé la capacité d’innovation et de créativité nécessaire à une démarche de développement durable. D’un autre côté une approche strictement « experts métiers » (les auditeurs) est difficile compte tenu de l’impossibilité de couvrir la totalité des champs liés au développement durable par l’expertise collective d’une équipe d’auditeur. Le caractère « normatif » (et « statique ») du dispositif de labellisation est basé sur une extension des règles d’utilisation du référentiel DD&RS et le caractère « expert » (et dynamique) est basé sur les compétences des pairs à analyser les explications, les discours et à remettre les actions en contexte. Enfin, afin de garantir une stabilité dans le temps du label et une couverture maximale des enjeux du DD&RS, les concepteurs du dispositif ont privilégié une évaluation portant sur les variables stratégiques en s’appuyant en tout ou partie sur les variables opérationnelles (actions) du référentiel DD&RS.

Deux principes régissent le système d’évaluation du dispositif de labellisation:

1. Exigence sur la qualité de la démarche mise en œuvre par l‘établissement candidat pour répondre aux enjeux DD&RS pour l’enseignement supérieur et  exigence sur l’atteinte des objectifs stratégiques nationaux et réglementaires.
2. Souplesse sur la capacité de l’établissement candidat à appliquer strictement les règles étendues d’utilisation du référentiel DD&RS en échange d’explications cohérentes avec le contexte de l’établissement : « se conformer » ou « expliquer ».